Les descriptions faites de ce bombardement, du 23 août 1942, rendent difficile
d'imaginer comment quiconque ne se trouvant pas au
fond d'une cave a pu y survivre. Les bombes incendiaires
mirent en cendres toutes les maisons de bois se trouvant à l'extrémité sud-ouest de la ville, ne laissant d'elles que
des rangées de cheminées en brique, dressées comme
des pierres tombales dans un cimetière surréaliste.
Quant aux grands immeubles blancs
bordant la Volga, il n'en restait que la carcasse, l'intérieur s'étant effondré. Beaucoup d'autres constructions étaient éventrées, effondrées ou en flammes.
Des mères berçaient des bébés morts et des enfants tentaient de réveiller des
parents tués. Des centaines d'autres familles étaient enterrées vivantes sous les décombres.